top of page
FSGT

Rencontre sportive nationale d’ultimate à Al-Bireh : le jeu commun comme espace d’apprentissage et de rapprochement

  • Anwar Mabrouk
  • 18 juil.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 20 juil.

Dans le cadre du projet de coopération décentralisée Sport pour toutes et tous, coordonné par la FSGT en partenariat avec des collectivités locales palestiniennes et françaises (Grenoble, Grigny, Saint-Brieuc, Vitry-sur-Seine, Stains, le comité FSGT 93), une rencontre sportive nationale d’ultimate a été organisée le 4 juillet 2025 au stade Majed Asad à Al-Bireh (Ramallah). Cette activité s’inscrivait dans une dynamique d’échanges de pratiques entre les différentes collectivités et camps de réfugié·es impliqués dans le projet. Malgré un contexte de plus en plus difficile en Palestine, marqué notamment par les restrictions de mobilité et l’intensification de la répression, l’ensemble des territoires partenaires a pu participer, à l’exception du camp de New Askar, empêché de rejoindre la rencontre en raison d’une forte répression militaire.


L’événement a réuni une trentaine d’enfants âgé·es de 12 à 14 ans (dont 20 filles et 10 garçons) venus des camps de réfugié·es d’Aïda et d’Al-Amari, ainsi que 25 animateur·ices issu·es des collectivités de Tulkarem, Qalqilya, Jéricho, Battir, et des camps mentionnés. L’objectif était de favoriser l’échange, la découverte et la coopération à travers le jeu et la pratique sportive, en formant des équipes mixtes mêlant enfants de différentes régions. Cette diversité a enrichi l’expérience, d’autant plus que l’ultimate reste une discipline relativement nouvelle dans certains territoires. Sa pratique sous forme de matchs, en dehors du cadre habituel des formations, a surpris et enthousiasmé les observateur·ices. Elle a aussi permis de révéler le haut niveau technique atteint par de nombreux·ses animateur·ices.

La rencontre ne s’est pas limitée aux enfants : des matchs entre les animateur·ices ont également été organisés. Cela a renforcé les liens entre les équipes locales, tout en valorisant les compétences acquises au fil des formations mises en place dans le cadre du projet.


Plusieurs réunions préparatoires avaient permis de définir collectivement les modalités de participation, les compositions d’équipes et les aspects logistiques. Ce travail en amont a renforcé l’autonomie des équipes locales et leur capacité à concevoir et animer des événements collectifs et inclusifs.


La rencontre a mis en valeur les principes éducatifs fondamentaux de l’ultimate : le respect, l’auto-organisation, le fair-play et la participation. En jouant sans arbitre, les enfants ont pu expérimenter la prise de décision collective, la gestion des conflits et la responsabilité partagée. Ces dimensions renforcent la portée émancipatrice de la pratique sportive, au-delà de l’aspect ludique.



Cette rencontre marque une étape importante dans la continuité des activités sportives inclusives initiées par le programme, faisant suite notamment au tournoi de volleyball organisé précédemment dans le camp de New Askar. Si la répression sévère actuelle a empêché la participation de ce camp cette fois-ci, elle renforce d’autant plus la force et la nécessité de ces rencontres sportives nationales. La réussite de cette édition illustre la capacité des équipes locales à créer des espaces de partage et de coopération malgré un contexte sécuritaire et politique difficile. À travers cet événement, le sport confirme son rôle essentiel dans la construction de ponts, la transmission des valeurs d’égalité, et le renforcement des liens entre les animateur·ices locaux.


Il est vivement espéré que New Askar pourra rejoindre pleinement la prochaine rencontre nationale.

Commentaires


bottom of page