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FSGT

Penser les politiques publiques sportives locales en France et en Palestine

  • FSGT_ProjetPalestine
  • 1 oct.
  • 3 min de lecture

Le jeudi 11 septembre 2025, la FSGT a organisé, dans les locaux du SNEP à Paris, un séminaire sur les politiques publiques sportives locales en partenariat avec le collectif de recherche SPOTS.


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Cette rencontre, inscrite dans le cadre du projet de coopération décentralisée en Palestine, a réuni les équipes FSGT en France et en Palestine, le comité de pilotage, des formateur·rices, des élues et représentantes des villes partenaires (Stains, Grigny, Allonnes, Vitry), un représentant de l’Agence française de développement (AFD), ainsi que les chercheur·ses du collectif SPOTS, composé de Charlotte Parmantier (Université Paris Cité), Dominique Charrier (Université Paris-Saclay) et Jean Jourdan (ancien enseignant-chercheur à l’Université Paris-Sud). Depuis plus de dix ans, ce collectif accompagne la FSGT dans l’analyse et la mise en débat des dynamiques locales, en France et en Palestine, dans une démarche de recherche-action.


La journée a alterné interventions, ateliers collectifs et discussions croisées. Les collectivités françaises ont d’abord partagé leurs expériences et documents autour des politiques sportives locales. Malgré des contextes différents, un constat commun a émergé : en l’absence d’obligation extérieure, la formalisation d’une politique sportive reste rare et la culture orale domine encore largement. La coopération décentralisée apparaît dès lors comme un levier particulier, ouvrant un espace inédit de formalisation et de partage.


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Un moment fort de la journée a été la présentation de l’équipe FSGT en Palestine, réalisée en visioconférence. Celle-ci a livré un état des lieux détaillé des dynamiques sportives en Cisjordanie. L’intervention a mis en lumière la diversité des acteurs engagés – collectivités locales, clubs sportifs, comités populaires, associations spécialisées ou généralistes, coordinateur·trices et animateur·trices – et la réalité propre à chaque collectivité et camp. Les leviers identifiés, tels que l’engagement des jeunes ou le soutien associatif, contrastent avec des obstacles persistants comme le manque d’infrastructures, des financements insuffisants ou encore la pression sécuritaire. Les initiatives portées par les animateur.ices et l’évolution d’un réseau local inventant des solutions malgré l’adversité ont été largement soulignées, tout comme les besoins en termes de politiques sportives locales : reconnaissance institutionnelle, investissements publics, formation de personnels qualifiés et infrastructures adaptées.


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Cette analyse a montré à la fois des similitudes avec les collectivités françaises – difficultés de formalisation, manque de transversalité avec d’autres politiques publiques – et les spécificités palestiniennes, où le sport devient un espace vital de résistance et de lien social.


Les ateliers qui ont suivi ont permis aux collectivités françaises de confronter leurs propres diagnostics aux réalités palestiniennes. Ce travail a mis en évidence de nombreuses données manquantes et le besoin d’outils communs pour mieux documenter et comparer les contextes.


Le représentant de l’AFD, principal bailleur du projet, a souligné combien il avait été positivement surpris par la dynamique collective observée. Voir plusieurs collectivités françaises travailler ensemble, en lien avec des collectivités palestiniennes, lui est apparu comme une expérience unique et particulièrement intéressante dans le champ de la coopération décentralisée. Du côté de la FSGT, ce séminaire a confirmé que cette méthode de travail n’a pas seulement un impact en Palestine : elle peut aussi contribuer à transformer les politiques sportives locales en France, en favorisant des échanges entre collectivités qui n’ont pas l’habitude de se confronter à leurs pratiques respectives.


En définitive, cette rencontre a mis en lumière la richesse d’une coopération décentralisée qui va bien au-delà de la solidarité internationale. Elle devient un espace d’apprentissage réciproque et de co-construction de politiques sportives locales. Dans un contexte palestinien marqué par la violence et l’oppression, le sport reste un outil d’émancipation et de résistance. En France, il constitue également un levier pour renforcer la cohésion sociale et l’action publique locale. En ce sens, ce projet est aussi un outil précieux pour développer des politiques sportives locales de sport populaire, telles que les défend la FSGT, et pour affirmer que le sport peut être pensé et pratiqué comme un bien commun, ici et là-bas.

 

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