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Report du séminaire de Nantes : la recherche franco-palestinienne s’adapte en ligne

  • FSGT_ProjetPalestine
  • 8 juil.
  • 3 min de lecture

Dans le cadre du Projet Palestine et plus particulièrement de son axe EPS, la FSGT est engagée dans une coopération universitaire entre sept universités palestiniennes (Birzeit, An-Najah, Kadoorie, Al-Quds Abu Dis, Hébron, Al-Istiqlal et l’Université Arabe Américaine) et trois laboratoires de trois universités françaises : Nantes Université (Centre de Recherche en Éducation de Nantes – CREN), Université d’Aix-Marseille, et l’Université de Reims), en lien avec le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur palestinien. Ce projet associe quatorze professeur·es palestinien·nes et cinq chercheur·ses français·es, avec pour objectif d’examiner les conditions de fonctionnement de la formation initiale et continue des enseignant·es d’EPS à travers une démarche de recherche collaborative.



Deux séminaires structurent ce travail. Le premier s’est tenu à l’Université de Birzeit en août 2023. Il a permis aux participants de poser un objet de travail commun : les débriefings de tutorat. Ceux-ci concentrent en effet les problèmes d’une formation professionnelle intégrée, cherchant en permanence à articuler la pratique professionnelle avec des approches plus conceptuelles ou théoriques. Il a également permis de mettre en place une démarche d’enquête partagée pour établir des diagnostics des fonctionnements actuels dans cette situation de débriefing. Rappelons que cette recherche poursuit le projet de proposer des recommandations au ministère relatives à la formation des tuteurs, et à des épreuves de concours conçues pour révéler des compétences professionnelles.


Le second séminaire était prévu à Nantes fin juin 2025, mais a dû être reporté à octobre en raison de la fermeture de l’espace aérien jordanien, seul passage possible actuellement pour les chercheur·ses palestinien·nes vers l’Europe.


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Pour maintenir le lien scientifique et avancer sur les travaux engagés, trois matinées de travail en ligne ont été organisées durant la semaine du 23 juin 2025. Le lundi et le mardi ont été consacrés à des présentations croisées : à chaque fois, des chercheur·ses palestinien·nes et des chercheur·ses français·es ont partagé leurs travaux respectifs. Le jeudi, une séance d’échange collectif a permis d’approfondir les discussions, de comparer les démarches, et de commencer à dessiner des pistes communes.



Suite à cette étape, trois groupes de travail thématiques ont été formés. Le premier traite de l'identification des objets d'analyse de l'activité des enseignants et des élèves en EPS à discuter lors des débriefings. Le deuxième questionne la sélection des traces d'apprentissage des élèves à privilégier et le troisième examine les conditions d'un dialogue constructif entre tuteurs et enseignants dans les dispositifs de formation. Ces groupes vont désormais poursuivre leur travail à distance jusqu’au séminaire d’octobre, où ils se réuniront en présentiel à Nantes pour approfondir leurs résultats, construire des supports de valorisation scientifique et formuler des propositions concrètes pour le ministère palestinien.


Ce projet prolonge la dynamique engagée depuis plusieurs années entre la FSGT et le ministère palestinien, notamment autour de la formation des formateur·rices et de l’amélioration des politiques sportives. Il permet aussi de renforcer les liens entre les universités partenaires et d’outiller les transformations en cours dans l’enseignement de l’EPS en Palestine. La FSGT y joue un rôle de facilitatrice et de passeuse : elle appuie la mise en réseau des acteur·rices, valorise les approches pédagogiques développées dans les formations en Palestine, et permet une traduction concrète entre pratiques de terrain et recherches universitaires.


Cette coopération montre comment une organisation sportive comme la FSGT peut contribuer, à son échelle, à faire avancer la réflexion sur l’EPS dans un contexte complexe. Elle incarne aussi une manière concrète de faire vivre la solidarité internationale, en maintenant le lien et le travail collectif malgré les obstacles.

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