Chloé Levaton et Bruno Cremonesi, coordinateurs.rices du projet « Pour le développement des politiques sportives pour toutes et tous en Palestine », se sont rendus en Cisjordanie du 6 au 14 février 2025 pour une mission de suivi. Les premiers jours ont été consacrés au développement de l’axe Éducation Physique et Sportive (EPS), avec pour objectif la mise en œuvre d’une EPS de qualité en Palestine.
Dans ce cadre, un atelier de travail s’est tenu à Jéricho en partenariat avec le ministère de l’Éducation Palestinien (MoE), réunissant 18 superviseur·es du département des activités sportives et le comité de pilotage du MoE.
Malgré une situation particulièrement difficile au nord du pays, marquée par les incursions militaires à Jénine et Tulkarem, les superviseur·es de ces villes ont tenu à s’impliquer activement et ont participé aux échanges en ligne, témoignant ainsi de leur résilience et de leur engagement.
Pendant trois jours, les discussions ont porté sur la mise en œuvre d’une EPS de qualité, les perspectives du projet pour les trois prochaines années et la création d’une Journée de l’EPS. Sur ce dernier point, quatre participant·es européen·nes de l’EUPEA (Portugal, Italie, Espagne et France) ont partagé leurs expériences, inspirant les Palestinien·nes à imaginer un format adapté à leur contexte. L’atelier s’est conclu par une séquence de formation alliant théorie et pratique.
Deux avancées majeures ont marqué cette mission.
D’une part, la réussite de la formation des formateur·trices palestinien·nes, qui ont démontré leur maîtrise des méthodologies acquises en formant des superviseur·es d’un autre département. Cette capacité d’adaptation illustre leur autonomie croissante dans la mise en œuvre de cycles de formation.
D’autre part, une rencontre fortuite entre les animateur·trices sportifs·ves formé·es au sport pour toutes et tous – dans le cadre du partenariat entre Jéricho, Vitry et la FSGT – et les superviseur·es du MoE a permis un plaidoyer en faveur d’un sport inclusif en Palestine. En dépassant leur rôle initial, ces animateur·trices sont devenu·es de véritables agent·es de développement du sport, concrétisant ainsi l’ambition du projet : faire du sport un levier de transformation sociale et éducative. Cette dynamique illustre la réussite de l’initiative, renforçant la reconnaissance du sport comme un enjeu central des politiques publiques en Palestine.
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