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FSGT

Les activités sportives dans le camp d’Aida : auto-gestion, démocratisation, sportivisation !

  • Nina Charlier
  • 24 nov.
  • 2 min de lecture

Les 22 et 23 septembre, un nouveau stage de formation a été organisé dans le camp de réfugiés d’Aïda. Cette session faisait suite au premier stage de février 2025, qui avait rassemblé une vingtaine de femmes du camp, puis à un temps de formation complémentaire tenu en France, à Grenoble. Pour cette nouvelle étape, douze participantes ont poursuivi leur montée en compétences autour de l’animation sportive, de l’auto-organisation et de la pédagogie FSGT.


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Des pratiques sportives qui transforment l’espace public


Les effets de cette dynamique sont désormais visibles au cœur même du camp d’Aïda. S’emparant de l’espace public, les animatrices organisent régulièrement des séances sportives pour les enfants et les femmes. Deux matins par semaine, dès 8h, elles proposent des ateliers sur le terrain aménagé le long du mur (de la honte). Avec joie et enthousiasme des femmes de tout âge commencent à s’échauffer puis se répartissent dans les différents ateliers athlétiques proposés.


Les 4 principes permettant d’entrer dans les pratiques sportives ont contribué à cette belle réussite. S’il est souvent facile de contenter des enfants en leur proposant des jeux sportifs, il est plus compliqué d’agréger des femmes autour de la pratique sportive, elles qui ont été éloignées toute leur vie des pratiques sportives, en particulier en milieu ouvert. C’est ce mode de fonctionnement qui a séduit ces femmes, leur permettant d’emblée d’entrer dans le vif du sujet !


Deux jours de formation pour renforcer l’organisation collective


La session des 22 et 23 septembre avait pour objectifs de consolider les compétences d’animation déjà acquises.


Au cours des deux jours, les participantes ont alterné pratique, temps d’échange réflexifs sur leurs expériences, difficultés et réussites.


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Interrogées sur leur manière de fonctionner, les animatrices ont décrit les étapes qu’elles appliquent désormais pour réussir leurs animations :

  • repérer et sécuriser les lieux ;

  • anticiper les objectifs ;

  • élaborer un plan d’entraînement ;

  • définir les jeux, leur durée et leurs règles ;

  • préparer le matériel ;

  • connaître le nombre et l’âge des participantes pour composer les groupes ;

  • déterminer la durée totale d’animation et les temps de pratique ;

  • organiser un feedback, y compris avec les enfants ;

  • préparer les prochaines séances et informer les familles ;

  • prévoir de petites récompenses symboliques.


Une organisation structurée


Pour faciliter la circulation de l’information, les animatrices ont créé des listes WhatsApp. Elles travaillent par groupes de deux ou trois, chacune gérant sa propre liste d’enfants ou de femmes, classées par tranches d’âge. Cette structuration, née de leur initiative, renforce leur autonomie et leur coordination.


Elles racontent aussi comment ces projets leur permettent de vivre un moment chaleureux , où sans concession sur les débats, elles puisent de la force pour mener à bien leurs activités.


Une belle réussite… qui ne demande qu’à être enrichie !


Cette nouvelle session de formation confirme la force du projet : permettre à des femmes du camp d’Aïda de devenir actrices de leur propre pratique sportive, de transformer l’espace public et de dynamiser la vie du camp à travers le sport. Les prochaines étapes viendront encore renforcer cette dynamique prometteuse.

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